Rencontre en territoire libre.

Je me réveillais très tôt ce matin là. Le soleil n'étais pas encore debout. Je savais que je n'allais pas réussir à me rendormir. Je sortais de ma tanière et prenait l'air. Un buisson bougea, mon poil se hérissa. Je me stoppais net, humant fortement l'air. Aucune odeur ennemie. Je m'asseyais et lissais mon poil. Le buisson bougea de nouveau. Mais qui était là, à une heure pareil ? Qui c'était réveillé en même temps que moi ? Je me levais et m'approchais du buisson. Une tête de chat en sortit brusquement. Je sursautait et reculais d'un pas en arrière. Je reconnus mon lieutenant et m'approcha en lui demandant :
- Qu'est ce que tu fais déjà debout ?
Je me rasseyais et reprenait ma toilette tranquillement.

Invité

Il se réveilla en sursaut.

Sa nuit avait été courte. Le soleil n'avait pas encore eu le courage de se lever. Le rythme des respirations profondes de ses compagnons berçait le camp.
Souffle Nostalgique quitta lentement la mousse de l'antre, s'assurant de ne pas faire le moindre bruit. Il se dirigea ensuite vers la forêt, inspirant l'air frais à grandes goulées. Pointant le museau vers la toison, il observa les silhouettes imposantes des pins qui se découpaient devant la lumière d'une lune dégagée.
Un bruissement de feuille se fit entendre.

Son regard se posa alors sur une grive. Sa robe tachetée et ses yeux brillants la démarquaient de la noirceur de la nuit. Le guerrier replia ses pattes sous son flanc, et avança à pas feutrés, prenant soin de ne pas déraper. Ses moustaches frémissaient doucement, et sa queue battait mollement l'air. Il bondit. Griffes sorties. Babines relevées. En un battement de cœur. Il ôta la vie au volatile, y planta ses crocs, sentit un écoulement tiède sous sa langue.
Souffle Nostalgique se dirigea vers un buisson. Il creusa la terre meuble puis y déposa sa proie. Un fumet familier vint alors à lui. Etoile Embrumée.
A peine eut-il le temps de franchir l'arbuste, que son meneur se dirigea vers lui.

Qu'est-ce que tu fais déjà debout?

Le matou sourit puis miaula calmement :

Je te retourne la question. Je ne suis pas parvenu à dormir correctement. Alors, j'ai pensé à venir me dégourdir les pattes ici.

Invité

Coeur de Tonnerre était en plein milieu d'un songe. Elle rêvait qu'elle était en train de pourchasser une souris grosse comme une pie. D'habitude, c'était plutôt les chants des oiseaux qui la réveillaient, mais ce matin là, son destin en avait décidé que ce serais les râlements de ses congénères. Elle agitait ses pattes comme dans une course folle. Elle ouvrit les yeux, se leva, bailla puis s'étira. La grande chatte noire admira un bref instant la lune sur le point de s'en aller. Des nuages noircis par les peu d'obscurité qu'il restait, allaient et venaient la caresser. Personne ne s'était encore levé, ce qui expliquait le calme du début de l'aube. Son regard tomba sur la pile de gibier qui se trouvait au milieu du camp. D'habitude toujours remplis, il ne restait déjà plus que deux proies pour son clan. Elle secoua son beau pelage noir et partie chasser dans la forêt de Pins. Coeur de Tonnerre était une chatte très généreuse, et donnerait n'importe quoi pour ne pas voir les autres souffrir. Elle avançait à pas feutrés pour ne pas réveiller ses compagnons. Sa finesse et son agilité ne la trahirent pas, et elle traversa le camp sans faire le moindre bruit.

La pupille écartée, le griffes sorties et les muscles tendus, Coeur de Tonnerre ne quittait pas des yeux l'énorme campagnol qui était en train de manger un maigre scarabée. Le sens du vent était dans le bon sens et l'animal était trop occupé à manger son insecte, plutôt qu'à s'inquiéter d'être une proie pour certain. Elle poussa sur ses pattes arrières et atterrit sur le rongeur, qui n'avait jusque qu'alors rien remarqué. Elle lui brisa la nuque et alla l'enterrer un peu plus loin, fière de sa prise. Le soleil commençait à se lever et quelques rayons venaient enflammer sa fourrure. Elle se mis un instant sous l'ombre d'un pins histoire de se rafraîchir un peu. C'est alors qu'elle aperçut deux chats du clan de la Haine Pourpre. Elle se mit derrière un buisson et reconnue leur chef, Etoile Embrumée, et son lieutenant, Souffle Nostalgique. Elle eu le réflexe de partir, mis elle se souvint qu'elle était en territoire libre, il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Mais l'idée de se cacher ne lui plaisait point. Que penseraient-ils d'elle si ils l'apercevaient ? Qu'elle les observait ? Elle s'extirpa alors lentement du buisson pour aller les saluer.

RP datant de plus de deux mois . Je lock et je déplace dans la corbeille . ;)

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